La
bourrine, habitation typique du marais nord vendéen. Ces
petites maisons longues et basses étaient blanchies à
la chaux et recouvertes de chaume. Elles étaient basses afin
de ne laisser aucune prise aux vents dominants et forts de l'océan
atlantique. Le maraichin construisait lui-même sa bourrine avec
les seuls matériaux à sa portée, sur place, à
savoir : la terre, la paille, le bois et les roseaux.
L'édification
des murs. Les
murs étaient faits de la terre argileuse du marais. A la terre
étaient mélangées de l'herbe, de la paille, des
branches d'ajoncs ou des aiguilles de pins. Tout ceci était
malaxé puis on en faisait des "bigots", sortes de
boules ou paquets de glaise mélangée et l'on montait
les murs.
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La
bourrine, dans son ensemble, ne comprenait souvent que 2 pièces
principales : la grande pièce et l'étable. Derrière
le foyer était construit le four. |
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La
charpente et le toit. Les
éléments de la charpente étaient taillées
à la hâche dans le bois (ormes ou peuplier).On se servait
des troncs les moins droits pour tailler "l'entrait",
l'une des pièces principales de la charpente qui va d'un
mur à l'autre dans le sens de la largeur. Puis l'on terminait
l'ensemble par un réseau de liteau. La couverture du toit
est faite de roseaux ou de jonc. C'est un matériau peu coûteux
qui pousse dans les fossés. Les fagots de roseaux étaient
disposés dans le sens de la pente, sur une épaisseur
d'environ 30 cm, tout en se chevauchant pour permettre à
l'eau de pluie de s'évacuer.